Lutte contre le travail des enfants : Un nouveau Plan d’Action National validé
Les acteurs impliqués dans la protection des enfants, sont conviés à un atelier de la validation de la nouvelle version de l’arrêté 1464 sur le travail dangereux interdits aux enfants et le Plan d’Action National actualisé de lutte contre les pires formes de travail des enfants. Une initiative du ministère de la Fonction publique, du Travail, de la Réforme administrative et de la Protection sociale, qui vise à améliorer ces documents.
Malgré les mécanismes mises en place par le gouvernement pour lutter contre le travail des enfants, force est de constater que bon nombre ceux-ci continuent de subir les pires formes de travail. Au Togo, une enquête nationale, réalisée en 2010, a révélé, que 06 enfants sur 10 soit 58,1% âgés de 05 à17 ans sont économiquement occupés, pendant que 53,1% sont exposés à des travaux dangereux. Pour renforcer le cadre institutionnel législatif et règlementaire, le gouvernement vient de réviser l’arrêté N° 1464/MTEFP/DGTLS du Code togolais du travail adopté en 2007 et d’actualiser le Plan d’Action National 2012-2015 de lutte contre les pires formes du travail des enfants. Ces documents ont été soumis à l’appréciation des différents acteurs,à travers un atelier de trois jours ouvert mercredi dernier à Lomé.
Les participants sont appelés à évaluer la mise en œuvre de ces instruments et à faire le point des progrès réalisés ainsi que les difficultés rencontrées. Il s’agit également de recueillir les attentes et observations des parties prenantes en vue de l’amélioration de ces documents.
Pour le directeur général du Travail, M. Komi Mawusi Douamenyo, le travail des enfants est un mal aux conséquences désastreuses, affectant leur développement physique et mental. Ce phénomène, a-t-il ajouté, compromet leur scolarisation et les empêche d’acquérir le capital humain indispensable au développement du pays. Pour lui, la validation de ces documents permettra au pays, non seulement d’être en phase avec les réalités et les défis de protection des enfants, mais aussi de renforcer ses stratégies de lutte contre ce fléau pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). Cela va contribuer aussi à la mise en œuvre de l’axe 3 du Plan National de Développement (PND). M. Douamenyo a, rappelé que le gouvernement dans la recherche des voies les plus appropriées pour une meilleure défense des droits des enfants, a engagé plusieurs actions qui ont permis la ratification et la mise en œuvre des dispositions des conventions 238 et 182 de l’OIT relatives à l’âge minimum et aux pires travaux des enfants.
La directrice des Normes et des Relations internationales, Mme Marceline Ayawovi Galley-Agbéssi, a fait savoir que le Togo avec l’appui de l’OIT a développé plusieurs programmes qui ont permis le retrait, la prévention et la réinsertion socio-professionnelle de 50.000 enfants à risque ou victimes des pires travaux.
Selon elle, tous les enfants doivent avoir leur place à l’école, raison pour laquelle, elle a exhorté tous les acteurs à soutenir les progrès louables du pays dans cette lutte.